À l’initiative de L214, environ 500 personnes défilent à Paris et à Castres aux chants de « Stop au cauchemar, fermons les abattoirs ». Fédératrice et galvanisante, la Marche pour la fermeture des abattoirs s’est ensuite exportée dans plusieurs dizaines de villes.
Manifester pour un monde plus juste
La Marche pour la fermeture des abattoirs est une manifestation initiée par L214. En rassemblant des centaines, puis des milliers, de personnes dans les rues, cette marche visibilise les revendications de l’association et provoque le débat sur la place accordée aux animaux et sur celle qui pourrait être la leur demain.
Au niveau mondial, ce sont 60 milliards d’animaux terrestres et plus de 1000 milliards d’animaux aquatiques qui sont tués chaque année sans nécessité. Face à l’ampleur du désastre, cette manifestation a permis au milieu animaliste français de clamer haut et fort sa revendication d’abolition des pratiques violentes qui causent les plus grands torts aux animaux : l’élevage, la pêche et la chasse.
La première édition s’est déroulée le samedi 2 juin 2012 à Paris et à Castres.
La première marche
À Paris, le rendez-vous est donné à 14h30 devant le parc Georges Brassens dans le 15e arrondissement, un lieu qui n’a pas été choisi au hasard. Le parc, ouvert au public en 1985, a été créé sur le terrain précédemment occupé par les abattoirs de Vaugirard, d’anciens abattoirs bovins, ovins et chevalins de plus de 70 000 m2, en activité de 1896 à 1978. Détruits entre 1978 et 1985, on peut encore voir sur le site les restes des portes monumentales et quelques statues, dont celles de deux taureaux. C’est dans cet abattoir que Georges Franju a tourné, en 1949, une partie de son documentaire Le sang des bêtes.
La Marche a débuté par l’installation d’une plaque dédiée « aux animaux morts dans les abattoirs, pour qu’un jour cesse de couler le sang des bêtes » [1], le temps d’une commémoration pendant laquelle un texte d’hommage a été lu. Les manifestant·es ont ensuite rejoints la place Saint-Michel pour la lecture d’un second texte appelant à « la fin de l’injustice, de la barbarie, de l’inutile mort ». Ce sont 400 à 500 personnes qui ont défilé, en plein Paris, aux chants de « Stop au cauchemar, fermons les abattoirs ». La Marche s’est poursuivie jusqu’à la place Joachim du Bellay où le cortège a pu profiter des dégustations et stands associatifs du Vegfest organisé pour l’occasion.
À Castres, ce sont environ 60 personnes qui se sont rassemblés à 15h30 au 5 rue de Mélou pour marcher jusqu’aux abattoirs de la ville, toujours en activité.
Un succès international
Après cette première édition, la Marche pour la fermeture des abattoirs a progressivement pris une envergure internationale. En 2018, elle s’est tenue dans 16 pays et 35 villes à travers le monde et a rassemblée 3500 personnes lors de l’édition parisienne. En 2019, elle s’est tenue dans 13 pays et 27 villes et a rassemblée un peu plus de 3000 personnes à Paris.
Alors que des réflexions étaient en cours pour faire évoluer la Marche pour inclure les associations de protections animales historiques (la SPA, la Fondation 30 millions d’amis, etc.), les restrictions sanitaires liées au Covid sont venues mettre un terme à l’édition parisienne. La Marche a repris à Toulouse le 7 mai 2022.
Consulter le site internet de la Marche pour la fermeture des abattoirs.
Notes et références
↵1 | Collectif antispéciste Contre L’Exploitation Des Animaux (CLEDA), Compte-rendu : marche pour la fermeture des abattoirs + VegFest à Paris le 2 juin 2012, 4 juin 2012 [archive]. |
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